Une chenille de la chanson
Une chenille de la chanson
S'il faut me présenter, je dirais tout d'abord
Que je suis une chenille de la chanson française.
Sécréter des histoires, filer des métaphores
Sont les métiers où je me sens le plus à l'aise.
J'ai reçu de Brassens le goût du fignolage,
De repriser le vieux langage, et de Molière
Celui de mettre en scène différents personnages
En brodant leurs défauts pour les mettre en lumière.
Au fil des mélodies que ma guitare escorte,
-Imprégnée du Sétois et de la folk anglaise-
Je tisse les émois des amours qu'on croit mortes
Comme on rallume un feu en soufflant sur ses braises.
Rythme ternaire, hymne lunaire, rime embrassée
Sont autant de teintures colorant mes récits.
Dans mon cocon de soie j'ai des chansons aussi
Où humour et sérieux sont ensemble tressés.
Et l'on y trouve encor cette mélancolie
De la chenille non-achevée, dont l'aiguillon
Se pique de percer les secrets de la vie,
En espérant un jour devenir papillon.